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Note au lecteur

Le Plan d’action national rend hommage à toutes les femmes, les filles et les personnes deux esprits, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, en questionnement, intersexes et asexuelles plus (2ELGBTQQIA+) autochtones, et les inclut. Nous sommes uniques et distincts quant à nos identités, nos ancêtres, nos histoires et nos traditions et nous admettons l’importance de reconnaître ces différences.

Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) s’est appuyé sur une compréhension commune des termes et des définitions propres aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées. Ces mêmes termes et définitions sont utilisés dans le Plan d’action national, tant par souci de cohérence que pour respecter les efforts collectifs de toutes les parties qui ont travaillé à l’élaboration de l’Enquête nationale1.

  1. Sauf indication contraire, tous les termes et définitions sont tirés du rapport final sur les Femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Termes

Autochtone

Le rapport final indique que dans « le cadre de l’Enquête nationale, le terme “autochtone” se veut un nom collectif désignant les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis au Canada. […] Tout au long du rapport, nous employons le terme “autochtone” pour désigner des expériences pouvant être communes aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits. […] » (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 64).

Premières Nations

Les Premières Nations font partie de groupes linguistiques et culturels uniques et vastes qui varient d’un bout à l’autre du pays. Les Premières Nations entretiennent une relation unique et spéciale avec la Couronne et le peuple canadien, comme le stipulent la Proclamation royale de 1763 et les traités, les lois constitutionnelles de 1867 et 1982, la ‘common law’ canadienne et le droit international, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Inuits

Les Inuits vivent dans chaque province et territoire du Canada et sont un peuple international autochtone circumpolaire. La plupart des Inuits au Canada vivent dans l’Inuit Nunangat – la terre, l’eau et la glace qui composent la patrie des Inuits. Cette patrie est composée de quatre régions : Inuvialuit, dans l’ouest de l’Arctique; le territoire du Nunavut; Nunavik, dans le nord du Québec; et Nunatsiavut, dans le nord du Labrador».

Nation métisse

La nation métisse est apparue comme un peuple autochtone distinct du Nord-Ouest. La mère patrie de la nation métisse englobe les provinces des Prairies du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta et s’étend à des parties contiguës de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, des Territoires du Nord-Ouest et du nord des États-Unis. En 1870, le gouvernement provisoire métis de Louis Riel a négocié l’entrée de la colonie de la rivière Rouge dans la Confédération en tant que province du Manitoba. Pour la Nation métisse, les termes « Métisse » ou « Métis » représentent une personne qui se définit comme Métis, dont l’identité est distincte de celle des autres peuples autochtones, dont l’ascendance métisse est de longue date et qui est acceptée par la Nation métisse. Les membres de la nation métisse sont représentés par des membres dirigeants élus démocratiquement dans chacune des cinq provinces.

Approche fondée sur les distinctions

Le rapport final souligne le « processus d’enquête juridique très complexe, tout en y intégrant les cultures, les langues et les spiritualités distinctives des Premières Nations, des Métis et des Inuits et en créant des occasions de guérison ». (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 3). Il reconnaît également les « défis particuliers pour des institutions, des régions et des groupes précis » que pose une approche fondée sur les distinctions. (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 93). En outre, le rapport final reconnaît qu’il existe « différents éléments, en fonction de l’expérience de la Nation ou du groupe autochtone concerné. Autrement dit, les femmes inuites, métisses ou des Premières Nations ne subissent pas toujours le même genre de discrimination ou de menace, même si elles sont toutes Autochtones ». (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 117).

Réalités urbaines

L’identité est complexe et les communautés autochtones urbaines honorent, respectent et célèbrent cette complexité. On peut s’identifier comme membre des Premières Nations, comme Inuit ou comme Métis, mais certaines personnes peuvent avoir le sentiment de ne pas entrer dans ces catégories et s’identifier plus facilement au terme Autochtone, qui englobe des identités complexes. Cependant, nous reconnaissons également que certaines personnes ne sont pas à l’aise avec l’idée d’être identifiées comme Autochtones. Par conséquent, nous utilisons et comprenons toujours les termes Autochtone, Premières Nations, Inuits et Métis « indépendamment du lieu de résidence », « indépendamment de la relation avec la Couronne » de manière inclusive, de manière à respecter la complexité de nos identités.

Pour le sous-groupe de travail sur le milieu urbain, le terme « urbain » renvoie aux membres des Premières Nations, aux Inuits et aux Métis vivant dans des communautés de petite, moyenne et grande taille, y compris les communautés rurales, isolées et éloignées, qui sont hors réserve; à l’extérieur de leur communauté d’origine ou d’établissement; ou à l’extérieur de l’Inuit Nunangat (terres inuites).

Autochtones hors réserve, inscrits et non inscrits

Les peuples autochtones hors réserve, inscrits et non inscrits font partie des groupes les plus défavorisés socialement et économiquement de la société canadienne, une réalité malheureuse profondément ancrée dans le colonialisme et ses répercussions. Comme l’a souligné le rapport final de l’Enquête nationale, il a été difficile de fournir des services de bien-être culturellement sûrs à « celles et ceux affectés par la question des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones, qu’ils soient membres inscrits ou non inscrits des Premières Nations, Inuits ou Métis. » (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 77).

Le Congrès des peuples autochtones (CPA) représente les Indiens inscrits et non inscrits vivant hors réserve, les Métis et les Inuits du Sud. Comme l’indique le rapport final, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action national pour lutter contre la violence à l’égard des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones est un partenariat qui exige des programmes et des services qui « doivent être exempts d’obstacles et ceux-ci doivent être applicables sans égard au statut des personnes visées ou à leur emplacement » (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Volume 1b, p. 198).

Femmes, filles et personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones

Le rapport final indique que « nous avons élargi notre mandat et décidé d’utiliser l’expression « femmes, filles et personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones » pour inclure les personnes non binaires et celles de diverses identités de genre, et aussi pour rappeler de façon explicite que les besoins des personnes de diverses identités de genre doivent également être pris en considération ». (Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 65).

Personnes 2ELGBTQQIA+

Le « + » à la fin de « 2ELGBTQQIA+ » est une façon d’être inclusif, d’honorer et de célébrer la façon dont nos langues s’enrichissent et d’offrir à nos proches des choix en matière d’identité sexuelle et de diverses identités de genre.

En s’appuyant sur les termes susmentionnés et leurs définitions, le Plan d’action national honore et inclut tous les peuples autochtones touchés par cette tragédie, y compris, mais sans s’y limiter, les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ des Premières Nations, inuites et métisses.