Illustrated icon of a half star made from beads

Vision

Vision

Nous imaginons un Canada transformé où les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones, où qu’elles soient,¹ vivent sans violence et sont célébrées, honorées, respectées, valorisées, traitées équitablement, en sécurité et en sûreté.

1L’expression « où qu’elles soient » est censée inclure tous les lieux où les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones peuvent vivre, résider ou être.

Icône illustrée d'une étoile à 8 points avec des perles
icône illustrée de la terre

Principes directeurs

Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées comprenait sept principes de changement destinés à guider l’élaboration et la mise en œuvre des 231 appels à la justice. Le Groupe de travail cadre a utilisé ces principes de changement comme fondement à l’adoption des principes directeurs qui sous-tendent le Plan d’action national. Les principes directeurs soutiennent la création d’un changement transformateur significatif, immédiat, durable et viable dans la vie et la situation des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones.

Les principes directeurs s’inspirent également des instruments relatifs aux droits de la personne, notamment la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, qui affirme et défend les droits et responsabilités inhérents aux peuples autochtones,² la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes³ et la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant⁴.

Texte complet des principes directeurs
Icône illustrée d'une branche avec des feuilles

Objectifs

Pour concrétiser la vision du Plan d’action national, le Groupe de travail cadre a défini les objectifs suivants, qui visent à prévenir et à mettre fin à la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones et à garantir un accès équitable aux droits fondamentaux⁷ :

1. Opérer des changements transformateurs dans les attitudes, les comportements et les connaissances au sein de la société en général afin de prévenir et de mettre fin aux causes profondes du racisme, des inégalités, de l’injustice et de la violence systémiques envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones au Canada.

2. Placer les familles et les survivantes au centre du processus et apporter un soutien concret aux survivantes et aux familles des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées.

3. Soutenir la mise en œuvre de programmes et de services d’organisations autochtones et d’organismes de proximité pour lutter contre toutes les formes de violence fondée sur le sexe et la race.

4. S’attaquer aux causes profondes de la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones.

5. Élaborer un mécanisme national de responsabilisation en matière de droits de la personne des autochtones qui tiendra compte des droits inhérents, des droits issus des traités et des droits constitutionnels. Ce mécanisme permettra de créer une responsabilité partagée pour le respect de ces droits en ce qui concerne la violence fondée sur le sexe et la race.

6. Soutenir le changement transformationnel des lois, des politiques et des systèmes à travers le Canada dans les domaines de la justice, de la santé et du mieux-être, de la sécurité humaine, de la culture et des droits de la personne autochtone qui tiennent compte des droits inhérents, des droits issus des traités et des droits constitutionnels.

7. Mettre en place une infrastructure de données autochtones culturellement appropriée et reflétant les personnes autochtones et 2ELGBTQQIA+ basée sur la souveraineté des données autochtones et les indicateurs basés sur les distinctions.

7« Droits fondamentaux » tels qu’ils sont définis dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Assemblée générale des Nations Unies (2007).

Priorités communes à court terme du Plan d’action national

Le Plan d’action national est axé sur l’élimination de la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. La première étape du Plan d’action national consiste à identifier les priorités à court terme qui sont similaires chez les partenaires. Sera ensuite élaboré un plan de mise en œuvre qui énoncera les priorités à moyen et à long terme, ainsi que les actions spécifiques pour chaque priorité, les échéanciers, les ressources et les responsables de la réalisation de chaque action. En outre, étant donné la nature évolutive du document, il est entendu que le Plan d’action national continuera de croître et de changer à mesure que les priorités changeront ou seront modifiées, ou que de nouvelles priorités seront identifiées.

Texte complet des priorités à court terme
Icône illustrée du parka Inuit appelée amauti
Icône illustrée d'un chemin menant à un coucher de soleil

La voie à suivre

Alors que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les gouvernements autochtones, les organisations représentant les autochtones et les partenaires autochtones travaillent ensemble à l’élaboration du Plan d’action national en réponse aux appels à la justice et aux appels à Miskotahȃ, nous reconnaissons l’importance et l’urgence de prévenir et de mettre fin à la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones.

Cet effort de collaboration pour l’élaboration du Plan d’action national a déjà donné lieu à certaines actions, tandis que d’autres sont en cours de mise en œuvre. Par exemple, en 2019, un fonds de commémoration a été créé pour soutenir la guérison et honorer la vie et l’héritage des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées, créer une prise de conscience et faire progresser la réconciliation en rassemblant les communautés. Plus de 100 projets menés par des survivantes, des communautés et des familles ont été financés dans le cadre de cette initiative.

Le début d’un changement de paradigme dans les politiques et les systèmes a commencé par une réforme de la législation dans les domaines de la justice, de la santé et du mieux-être, de la culture et des droits de la personne autochtone devant tenir compte des droits inhérents, des droits issus des traités et des droits constitutionnels. Cela comprend des changements au Code criminel, à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents, l’adoption d’une législation visant à faire progresser la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ainsi que l’adoption et la mise en œuvre continue de la Loi sur les langues autochtones. La planification et la mise en œuvre des stratégies Construire une fondation pour le changement : La stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019–2022 et Il est temps : Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe font partie des diverses actions visant à soutenir les changements d’attitudes, de comportements et de connaissances au sein de la société en général.

Les communautés et les organismes de proximité continuent à fournir un soutien et des services pour lutter contre toutes les formes de violence fondée sur le sexe et la race. Les programmes dans les refuges et hébergements de transition, les initiatives de planification de la sécurité communautaire et les activités de sensibilisation sont autant d’exemples de services fournis par les communautés et les organismes. La mise en œuvre de stratégies d’hébergement et la création de nouveaux refuges et logements de transition pour favoriser le mieux-être et la sécurité des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones ont également commencé.

Prochaines étapes immédiates
Icône illustrée d'une pochette de médecine traditionelle en perles

Conclusion

Depuis des décennies, des familles, des survivantes et des organismes représentant les Autochtones militent pour la sûreté, la sécurité et l’équité pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. Bien avant le début de l’Enquête nationale, nous nous sommes efforcés d’attirer l’attention sur la nécessité d’un changement transformateur. Nous l’avons fait et continuons à le faire, en l’honneur des survivantes, pour les enfants et les familles qui ont perdu leurs proches et pour les générations futures. Nous reconnaissons la force des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones et nous continuons ce travail crucial.

Alors que nous poursuivons sur cette voie, il est important de maintenir une relation sincère avec les familles et les survivantes, y compris le Cercle national des familles et des survivantes, pour guider et éclairer le Plan d’action national dans le respect du principe « Rien sur nous, sans nous ». Ce principe reconnaît que les voix et les vérités des familles des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées, ainsi que des survivantes de la violence ont conduit aux 231 appels à la justice et aux 62 appels à Miskotahȃ. Ce principe place l’expérience vécue et le leadership des familles et des survivantes au centre de la conception du Plan d’action national et de la structure de responsabilité liée à sa mise en œuvre. Les femmes, les filles, les personnes 2ELGBTQQIA+, les familles et les survivantes autochtones réclament leur pouvoir et leur place et guident le changement transformateur pour mettre fin à toutes les formes de violence fondée sur le genre et la race.

Le succès du Plan d’action national sera mesuré en fonction de l’efficacité avec laquelle il touchera les femmes, les filles, les personnes 2ELGBTQQIA+, les familles et les survivantes de la violence autochtones et contribuera à la réalisation de la vision d’un Canada où les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones, où qu’elles soient, peuvent vivre sans violence et être célébrées, honorées, respectées, valorisées et en sécurité. Comme l’a écrit un membre de famille de victime dans l’avant-propos du rapport de l’Enquête nationale :

Le gouvernement du Canada dans son ensemble est responsable de s’assurer que chaque citoyen est protégé par les lois du pays. Tous les habitants du Canada ont le devoir de vivre en paix et dans le respect des droits fondamentaux de la personne, notamment la sécurité et la justice. L’heure de la justice, de la résolution des deuils, de la reddition de comptes, de l’égalité et de la véritable réconciliation est venue. Il est temps de METTRE FIN À LA VIOLENCE contre les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. Que voulons-nous? QUE JUSTICE SOIT FAITE! Quand le voulons-nous? MAINTENANT! (Disparue, par Gladys Radek)